Revue du Lyonnais » série 3 - n°1 ( 1866 ) » pp.182

182                          POÉSIE.
          « Grâce aux ans par moi révolus,
          « Je vois que je n'en finis plus ; —
        « Je ne suis pas cependant las de vivre,.—
      « Et j'espère écouler quelques beaux soirs de plus ;
      « Mais comme vous pourriez longtemps peut-être
                                                 [attendre,
           « Je n'en serai pas chagriné,
      « Il est un bon parti qu'avec vous je vais prendre!
      « Ce que mon testament vous avait destiné,
           « Il vaut mieux que je vous le donne ;
           « Vous le toucheriez bien plus tard ;
           « Prenez-le donc, je vous l'ordonne,
           « Et songez longtemps au vieillard ! — »


           Il dit, et, de son secrétaire,
           Parmi des objets différents
           Qui reposaient avec mystère
          •Dans les tiroirs, ses confidents,
      Devant le magister qui n'osait pas y croire,
      Il sort des papiers fins, soyeux et transparents;
      Et les donne. .. Or c'était, à ce que dit l'histoire,
           Quelques billets de mille francs.
                                       CHERVIN   aîné.

              fHistoriqm.J