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                       ORIGINES DE JLBGDUMUM.                          IIS
   Dans la même période, les Condatenses ont dû jouir de privi-
lèges très-étendus : une portion déterminée de leur territoire
était consacrée par la religion et la politique. Là, chaque année,
du 1 er au 20 août, avait lieu la réunion des soixante nations d'ori-
gine pu de dépendance cymrique, dont mon premier chapitre a
fait connaître l'ethnographie, et s'étendait, depuis des siècles,
leur néinète, fédéral, c'est-à-dire, un champ sacré, couvert de mo-
numents religieux; eontigu à ce champ, un espace libre, assez
vaste pour eon'enir la foule accourue des quatre vents du monde
barbare ; au delà, à partir de l'extrémité du Condale, une forêt
longue et ténébreuse, asile inviolable des divinités et de leurs
ministres (9).



   (9) Nemet, nemed, nimid, endroit consacré, de gaè'l. naomh, construit
neimh, sacré, divin, et aite, localité, endroit, pays ; lieu divin, d'où les
formes actuelles,neirnhead, neimheidli, terre consacrée, domaine presbyté-
ral, nemed, temple, chapelle.termes identiques an zend nama, consécration,
de cetie inscription zetido-latine du dieu Çivàs (Siva) :

                               NAMA SEBESIO

                             DEO SOL1 IST1CTO.


  Nemet s'applique à des montagnes, d'après cette autre inscription du
musée de Toulouse :
                                SILVANO DEO
                           ET MONTIBTS N1M1DIS ;


à des forêts suivant le Concii. Lcpt. de l'an 743 « de sacris syïvarum quas
nimidas vocant », et le Cartu!. Kimperl. de 1031 « sylva quœ vocatur ne-
met » ; à des chênes, rendez-vous annuel d'une diète chez les Volccs, au
témoignage de Strabon [Géograph., xn) « 2uv^yovTO Si dç TÔV Y.où.oi[J.tvov
AouvatusTOv » Or, Drynaiméton c'est: « chênes-német ».

   Német est la valeur de temple dans le carmen 1, 9 de Forlunat :

       Nomine Vernemelis voluit vocitarc vetustas,
       Quod quasi Fanutn ingens gallica lingua profert,

et dans la dédicace d'un hiéron faite (Gaul. narbonn., 163) par le Némau-