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                        ORIGINES DE LUGDUNDM.                             113
   Dans ces deux lectures,les seules possibles,Lugudunî consiHen-
thim demeurant le relatif de condalensium oblige à placer une
agrégation du nom de Condate sur le promontoire au pied duquel
la Saône et le Rhône marièrent autrefois leurs eaux.
   Je dis promontoire. En effet, que l'on réduise Condat ou Con-
date , latinisé le plus souvent Condates, à ses éléments, le cym.
cant, angle, pointe, cône, et gaël. aile, région, endroit, l'on ob-
tient « angle ou cap-localité » (o). Simple ou composé, cant fut
 un terme usuel de la Ségusiavie : on,le rencontre, dans cette con-
trée, appliqué à des caps de confluents, Conde'rates, ceuxdeCon-
drieu (6), à des montagnes coniques, Cindre, dernier relief de la
 chaîne du Mont-d'Or (7), Chaintrè (Cantr-(i)-acus), etc.
    Il resterait l'ombre d'un doute sur les trois divisions de l'agglo-
mération lugudunate, que les monuments d'Olilius et de Besius
 se chargeraient de la dissiper. D'après ce double texte, le Condate


   (5) Cant, en cym. signifie encore madrier quadrangulaire, chant-icr,
mais en qualité de cap, de montagne pyramidale, de pointe ou d'angle, il
constitue avec la forme cant le célèbre promontoire Gant-ium : « Hujus la-
teris altcr angukis qui est ad Cantium » (Cces. , De hell. gall., v. 13), le
ConJ-al, les Cant-aht-cs, iebas-lat. cant-o, lapis angularis (Ducang., s. v°);
avec la forme cont les villes de Cond (i)-vicnum, Con