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                      POÉSIE.

                            LA



     NAUMACHIE LYONNAISE
                          POÈME




0 Neptune! ô Bacchus ! dieu de l'eau, dieu du vin,
Inspirez-moi tous deux ; car sans vous c'est- en vain
Que je prétends mener à bien ce fol ouvrage :
Je chante des héros qui, d'un égal hommage,
Témoignent leur amour pour vous, dieux immortels,
Et qui, d'un même encens, consacrent vos autels.


Je veux grossir la voix de ma Muse timide,
Chanter en ses combats l'amphithéâtre humide»
Redire les hauts faits de ses nobles lutteurs,
D'une armée amphibie et de puissants jouteurs,
Dont peut être orgueilleux à bon droit, dans son âme,
Un peuple façonné de tout âge à la rame ;
Et puissent mes accents paraître aussi coquets
Que leur court aviron tout garni de bouquets ;
Puisse mon vers qui va, comme eux, marcher par couple,
Au gré d'un peuple ami se trouver aussi souple
Que la lance flexible et familière aux doigts
De ces grands paladins des nautiques tournois !
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