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INSCRIPTIONS ANTIQUES. 47 branches, celle des « naviguants sur le Rhône » et celle des « naviguants sur la Saône » ; ils s'appelaient en con- séquence de cette distinction ; les uns nautae Rhodanici, Rhodano navigantes, ou simplement nautae Rhodanici, les autres nautae Rhodanici Arare navigantes, tandis que les bateliers de la Saône s'en tenaient à la navigation de la rivière et étaient dits nautae Arare navigantes eu sim- plement nautae Ararici. On comprend alors que Nautae Ararici Arare navigantes eût été un pléonasme sans rai- son d'être; aussi cette formule ne se rencontre-t-elle pas sur nos marbres. Le mot NAVTARVM ne suffisant pas pour remplir à lui seul' la lacune de la cinquième ligne, il ne restait à choisir, pour mettre à la suite, que le mot RHODANICORVM, puisque nous venons de voir qu'on ne peut pas dire nautarum Araricorum Arare navigantium. La partie de notre inscription qui est encore à décou- vrir, garde avec elle le secret des noms de la femme de notre personnage, ainsi que de sa cité. Nous connaissions déjà une femme , civis Sequana, une autre, civis Traja- nensis, de Kellen sur le Rhin, une troisième, civis Agrip- pinensis, c'est-à -dire de Cologne. Notre inscription nous fournit un quatrième exemple à Lyon, d'une femme civis. A cause des mots Flavia Augusta qui s'y lisent, le monument, dont il est présentement question, ne saurait être antérieur au règne de Vespasien. VI. Sur une pierre retaillée, de 1 m, 10 de haut sur 0 m, 60 de largeur , peut-être prise dans un cippe , dont on aurait rasé la base et le couronnement et diminué l'é-