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BIOGRAPHIE DE LÉON BOITEL. 17 son ardente imagination, se lia d'amitié avec cette pleïade déjeunes écrivains dont la révolution de 1830 venait de -réveiller l'ardeur politique et, renonçant à se faire rece- voir pharmacien, se mit à écrire dans les journaux, de- vint correcteur d'imprimerie et enfin, de retour à Lyon, trouvant l'imprimerie Pelzin en vente, Boitel, aidé par les fonds d'un ami, que sa modestie nous défend de nommer, l'acheta contre le gré de son père qui craignait qu'il ne réussît pas dans cette carrière. Mais plus heureux que tant d'autres qui voient leurs plus nobles élans se briser contre les barreaux de fer d'un comptoir, qui voient leurs plus belles illusions se faner, et, tristes fleurs, s'effeuiller dans la poussière, Boitel avait trouvé sa voie, il était dans son élément, il allait pouvoir s'abandonner à son goût le plus vif, cultiver les lettres en poète, en artiste. Son humeur agréable, son caractère facile et liant le rendirent bientôt l'ami de tout ce que Lyon renfermait de gens instruits et distingués. L'imprimerie du quai Saint-Antoine devint le centre où se réunirent : MM. Barnabe, C. Bertholon, P. Bœuf (de Limas), Claudius Billiet, Bolo, Bréghot, le docteur Brun, J.-F. Bunel, Chatelet, Chelle, F.-Z. Collombet, Coignet, Stanislas Clerc, Mme Desbordes - Valmore , le suave auteur de l'Oreiller d'un enfant, Mlle Jane Dubuisson, MM. Demogeot, Falconnet, Raphaël Flachéron, Fonville, Fraisse, Alphonse Gacogne, Genod, Gingins de Lassaraz, Girin, Eugène de Graves, Hedde, Hénon, J. Journel, Jouve, Kauffmann, Fleury Laserve, Hijppolyte Leymarie, M me L. Maignaud, MM. N. Neyrac, Ozanam, J.-S. Passe- rons L.-V. Pariset, A. Pericaud, L. Perrin, A. Petetin, Pommet, le docteur Potton, Victor de Laprade, de Ter- rebasse, Tisseur et Vachez, les abbés Dauphin, Greppo, 2