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232                 TRAVAUX DE L'ACADÉMIE.

à un système de voies romaines, et qui mériteraient d'être étu-
diés. Il en existe aussi au-dessus des Etroits.
   M. Guillard répond que les restes indiqués par M. Fournet
semblent appartenir aux quatre grandes voies qu'Agrippa fit
construire dans la direction des quatre points cardinaux, et dont
le point central de départ paraît avoir été le palais impérial de
Lugdunum. On voit encore, au-dessus de la Quarantaine, plu-
sieurs arcades du mur de soutènement qui supportait la voie mé-
ridionale laquelle, sans doute, se continuait au-dessus de la
rive droite de la Saône.
   M. Guillard se joint à M. Fournet pour exprimer le vœu que ce
sujet soit étudié complètement, et il ajoute que les voies romaines
partant de Lyon pourraient faire le sujet d'un concours intéressant.
   M. Jourdan, qui publie en ce moment un travail sur les amphi-
bies et les reptiles fossiles du bassin géologique du Rhône, tra-
vail qui sera précédé d'une classification générale des amphibies
et des reptiles vivants et fossiles, d'après les collections du Mu-
séum d'histoire naturelle de Lyon, est invité par M. le président à
prendre la parole.
   M. Jourdan entretient l'Académie des amphibies fossiles qu'il
a recueillis depuis plusieurs années dans le bassin du Rhône.
   Les amphibies vivants se distinguent en deux groupes : 1° ceux
qui présentent durant toute leur vie , à la fois des branchies et
des poumons ; ils font ainsi le passage des vertébrés rigoureuse-
ment aquatiques, les poissons et les sélaques aux vertébrés terres-
tres, ne respirant que par des poumons, les reptiles, les oiseaux
et les mammifères ; 2° ceux qui, jeunes, respirent par des bran-
chies et qui, adultes, respirent par des poumons, tels que les sa-
lamandres, les grenouilles et les crapauds.
  M. Jourdan a trouvé à l'état fossile, dans nos contrées, des re-
présentants de ces deux groupes d'amphibies.
  Les débris fossiles du premier groupe, ayant dû avoir, en même
temps , des branchies et des poumons , ont été trouvés dans les
couches houillères supérieures du petit bassin de Bert, près le
Donjon (Allier). Quelques rares débris, paraissant être de même
nature, ont été trouvés également dans des couches immédiate-