page suivante »
440 HISTOIRE DC BEAUJOLAIS ration dans les quarante jours. S'il ne le faisait pas, Etienne jura que toutes les fois qu'il le saurait ou l'apprendrait dans les quarante jours, entre Sens et Paris, jusqu'à réparation, personamnobisteneret. Et le seigneur des Champs (campensis) jura égalenjent sous peine de cent livres. De môme, Gauthier de Salin jura sous peine de deux cents livres. Humbert de Beaujeu et Jocerant le Gros, à la demande ducomte Gérard lui- môme, jurèrentqu'à chaque infraction du comte, ils viendront à l'aide du roi jusqu'à réparation faite, et que réparation faite, ils reviendront à la fidélité du comte. Harduin de Sale, Delard de Mombelet et Hugues de Venzelles, à la demande du comte Girard, jurèrent de mettre à la disposition du roi eux, leurs châteaux et leurs terres ; et dès que Girard aura fait réparation, ils retourneront à lafidélitédu comte. Autant de fois il y aura infraction, autant de fois Us iront au roi, s'il n'y pas répara- tion dans les quarante jours. » « Fait à Venzelles, l'an de l'incarnation onze cent septante- deux (1). » Il résulte de cet acte que le sire de Beaujeu devait fidélité au comte de Mâcon* Ceci ne doit pas être généralisé. Le Beaujolais s'étant beaucoup étendu du côté du Maçonnais, par des actes encore ignorés, les terres acquises sujettes à hom- mage n'en furent pas affranchies pour avoir passé entre des mains indépendantes. Elles continuèrent à relever du comte de Mâcon. Pour toutes celles qui se trouvaient dans ce cas, nos seigneurs durent hommage et fidélité au comte, comme le comte le leur aurait dû s'il se fût trouvé dans la môme hypothèse. Il ne faudrait pas conclure de ce fait que la sei- gneurie de Beaujeu relevât du comte de Mâcon, mais seule- ment que dans le nombre de ses possessions, il y en avait quelques-unes qui en relevaient. Philippe MICHADD. (1) Severt, Episcopi Matisconenses, p. 142. (La suite au prochain numéro).