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438                   HISTOIRE DU BEAUJOLAIS

de l'avis de Raynaud, son frère, cessa toute vexation et céda
h perpétuité à l'évêque et aux chanoines ses sûretés (firmita-
tes suas), bâtiments et maisons au dedans et en dehors de
Mâcon. Quant aux choses occupées après la mort du comte
Guillaume l'Allemand, père d'autre Guillaume, il viendra à
la cour de l'évêque et en acceptera le jugement. Si l'affaire
ne pouvait y être réglée, ils iront devant le seigneur Guichard
qui lui-même la réglera. Si ce dernier ne le pouvait, le comte
Raynaud et le seigneur Guichard se réuniront à Saint-Marcel
et la décision rendue sera exécutée           Sous l'influence du
comte Raynaud et du seigneur Guichard, auteurs de la pré-
sente convention, le comte Guillaume a promis paix et con-
corde à l'évêque et aux chanoines. A cette convention assis-
taient le comte Raynaud et le seigneur de Beaujeu par qui
elle fut négociée, et le seigneur Jules de Ravenne, Etienne le
Gros [Crassus), Girbert, archiprêtre, Lethald de Digoine (Di-
goniâ), Robert l'Enchaîné, Durand des Eloux {Estoldis),
Etienne de Marchant, Regnaldus de Cusi, Orgerius de Fêla,
etc. (1). »
   Ce même Guillaume ne se fit pas faute, pendant l'absence
d'Humbert, enrôlé templier, de rançonner les églises et de
ravager les environs. Cluny ne fut pas épargné. Beaujeu,
laissé à la garde d'une femme dont nous avons rapporté les
plaintes touchantes, ne dut pas l'être non plus. A son retour,
Humbert prit sa revanche. « Il a tellement réduit le vicomte
de Mâcon » dit Pierre-le-Vénérable : il n'est question que du
vicomte; mais le vicomte, dans la hiérarchie de cette époque,
n'étant que l'agent subalterne du comte, il paraît difficile
d'admettre que le comte ne fût pas complice.
   Quoi qu'il en soit, des relations intimes lièrent Humberl-le-
Vieux à Gérard, successeur de Guillaume IV, un des plus

  (1) Scvert, Episoopi Matisconenscs, p. 133.