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430 LYON AVANT 8 9 . la conduite fut loin d'être moralement exempte de reproches. Cependant ses habitudes mondaines ne l'empêchèrent pas de se retirer plusieurs années dans son diocèse avant d'y mourir. M. de Monlazet lui succéda, passa sa vie à lutter contre le Chapitre de Saint-Jean et ne mourut qu'en 1788, a la veille de la Révolution (1). Dans celle longue liste je cherche ceux qui méritent les reproches adressés universellement aux prélats d'ancien ré- gime, je n'en trouve qu'un seul. Faut-il en conclure que l'abus était moins général qu'on ne le prétend, ou que les arche- vêques de Lyon furent meilleurs que la plupart de leurs con- temporains? Je ne sais; mais ce que j'ai le droit de dire, c'est que les archevêques de Lyon furent, à peu près sans excep- tion, des hommes dignes d'être placés à îa tête de cette Eglise que saint Bernard proclamait jadis la première de France en dignité et en mérite, qui avait traversé les siècles, inviolable- ment fidèle à sa foi et à sa discipline, et qui, au XVIIIe siècle comme toujours, méritait l'estime des savants par sa science, des philosophes par sa moralité, des grands par sa noblesse, et des pauvres par sa bonté. Le comte DE PONCINS. (1) Après M. de Montazet, l'archevêque fut l'abbé de Slarbœuf, comte de Lyon. La suite au prochain numéro.