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TRAVAUX DE L'ACADÉMIE. Séance du 20 mai 1862. Présidence de M. BAKRIER. M. de la Saussaye fait hommage à la Compagnie d'un exem- plaire de la troisième édition de son ouvrage : Blois et ses environs. L'ordre du jour appelle la suite de la discussion, ouverte dans la précédente séance, sur le livre de M. Bouillier : « Du principe vital et de l'âme pensante. » M. le docteur Barrier communique un travail dans lequel il se propose, dit-il, moins de critiquer la solution adoptée par M. Bouillier que de déterminer les bases de la discussion. Jetant un coup d'œil comparatif sur les sciences physiques et sur celles qui ont pour objet les plantes, les animaux et l'homme, il cons- tate que les premières doivent leurs progrès si étendus et si ra- pides à ce qu'elles restent fidèles à la méthode expérimentale, tandis que les autres, la psychologie surtout, n'ont pas assez secoué le joug de l'hypothèse et se complaisent dans les ques- tions abstraites de l'ontologie. M. Barrier cherche à démontrer que bien des phénomènes ou des actes, tels que la pensée, la personnalité, la conscience, ne peuvent être attribués à l'action exclusive de l'âme et ne doi- vent être compris que comme la manifestation d'un principe composé qu'il appelle l'appareil psycho-cérébral et dont les deux éléments restent inséparables pendant la vie humaine; que l'unité du moi, qui nous est connue par l'idée que nous en donne