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AU XIIe SIÈCLE. 299 réitérée par M. de La Teyssonnière. Rien de plus explicite. M. Auguste Bernard a adopté cette opinion (1). D'un autre côté, Louvet insiste à plusieurs reprises; il sou- tient opiniâtrement que Humbert épousa Blanche de Codions, nièce de Guillaume, comte de Châlons et fille de Hugues ou Hugenin. Il y en a, dit-il, acte aux preuves (2). M. de La Carelle a suivi l'avis de Louvet (3). II est à regretter que nous n'ayons pas sous les yeux les preuves dont parle Louvet. On jugerait de leur valeur. Cepen- dant cet auteur n'affirme pas légèrement; s'il assure avoir preuves en main, il mérite d'être cru; et d'autre part les his- toriens de la Savoie et du département de l'Ain sont forcé- ment bien renseignés sur une alliance dont l'importance était majeure, la dot d'Alix transférant à la maison de Beaujeu une fraction considérable de territoire. Ces opinions si divergentes ne pourraient se concilier que par l'hypothèse de deux mariages; mais aucun auteur n'en fait mention .et je n'ai pas de preuves à l'appui de cette sup- position. En elle-même la question serait assez indifférente à l'his- toire s'il n'était pas nécessaire d'expliquer comment le Valro- mey échut à îa maison de Beaujeu. Il est hors de doute qu'elle en était en possession au douzième siècle. Nous y reviendrons. Humbert était jeune quand il succéda à son père. Il ne sut pas commander à ses passions. Il les assouvit avec la fougue d'un caractère sans frein. Nous avons vu quels furent les pre- miers résultats de ses folies de jeune homme. Sans l'aide paternelle, le Beaujolais passait peut-être en d'autres mains. Cette première leçon de l'adversité ne paraît pas lui avoir (1) Notice hist. sur les Seigneurs de Beaujeu. (2) Hist. Man. 4 e partie, chap. 6. (3) Hist. du Beauj. t. 1 p. 73.