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250              ABBAYE DE LA BÉNISSONS-DIEU.

 tention sur une matière qui, pour entrer dans le programme
 du Congrès, devrait, nous l'avouons, être patronnée par une
 plume mieux exercée et plus habile que la nôtre. Mais si
 nous ne sommes pas au niveau de notre sujet, nous avons la
 confiance que vous serez indulgents à notre endroit, et que
vous nous tiendrez compte des efforts, en même temps que
des sacrifices que nous avons faits, pour la réussite de l'œu-
•vre que nous venons soumettre à votre appréciation.
   Lorsque, il y s quelques années, nous avons été appelé
par la volonté de nos supérieurs à desservir la paroisse qui
a pris le nom de l'ancien monastère dont nous rappelons le
souvenir, une vive émotion s'est emparée de nous en aper-
cevant pour la première fois les nobles débris de la colonie
cistercienne qui, sous la conduite de l'immortel saint Bernard,
est venue s'établir sur les bords de la Tessonne un peu avant
le milieu du XIIe siècle, où après avoir subi la transformation
dont nous parlerons plus tard, elle a séjourné jusqu'à l'épo-
que de la Révolution française. Ces restes majestueux, té-
moins irrécusables de l'importance et de la prospérité de
cette maison à une époque reculée de nous, ont vivement
piqué notre curiosité et fait naître dans notre esprit l'idée de
consacrer nos instants de loisir à la découverte de tous les
monuments qui peuvent se rattacher à cet établissement
monacal.
   Il faut le dire, la tâche que devait nous imposer une en-
treprise de celte nature était rude pour nous qui, n'ayant
jamais été exercé à ce genre de labeur, nous reconnaissions
peu d'aptitude pour le mener à bien. Aussi avouerons-nous
à notre confusion que plus d'une fois nous avons senti noire
courage faiblir, et nous étions même sur le point d'aban-
donner une entreprise qui nous paraissait au-dessus de nos
forces, lorsque les encouragements de nos amis, joints à
une réunion d'autres circonstances, sont venus de nouveau