Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
138                  TRAVAUX DE L'ACADÉMIE.

l'Académie à ceux de ses correspondants dont elle n'avait pas
reçu de communications depuis un certain nombre d'années.
   D'après le désir exprimé par l'auteur et sur l'invitation de
M. le Président, M. Fleury Durieu se charge de présenter un rap-
port sur l'ouvrage de M. Albert du Boys : v. Histoire du Droit
criminel de l'Angleterre. »
    M. Guillard demande à présenter deux questions relatives à
l'importante communication faite par M. Jourdan, dans la der-
nière séance, sur les terrains tertiaires des Alpes.
    M. Guillard rappelle que, lorsqu'on remonte la vallée de Lau-
terbrunnen, les assises des montagnes à gauche paraissent hori-
zontales et celles de droite verticales. Il demande si cette diffé-
rence de position indique deux formations différentes ?
    M. Jourdan ne pense pas qu'il y ait deux formations diffé-
rentes : il a retrouvé sur les unes et sur les autres des nummulites
qui caractérisent certains terrains tertiaires. Il est vrai que quel-
ques assises sont surmontées par les couches que les géologues
 suisses appellent le flisch ; mais la base est partout crétacée et
 le terrain nummulitique se constate au dessus de cette base.
    M. Guillard rappelle en second lieu que les conglomérats qui
 composent le Righi montrent quelquefois, sous leurs blocs, des
 troncs de pins écrasés ; il en a remarqué à mi- chemin du sommet,
 entre Brunnen et la première chapelle, et il demande si ces restes
végétaux peuvent éclaircir la question d'origine?
    M. Jourdan répond que ces blocs ont dû rouler du sommet et
 écraser ainsi des arbres formés postérieurement.
    M. Jourdan reprend la suite de sa communication sur les diffé-
 rentes stations occupées par la mer, dans le bassin du Rhône,
 durant la longue période tertiaire.
    Dans la dernière séance, M. Jourdan avait terminé par l'exposi-
 tion de la grande coupe géologique depuis le sommet du Mont-
 Blanc jusqu'à Lyon. Il poursuit par l'indication de la coupe du
 sommet du Mont-Viso à la Voulte sur le Rhône ; puis, il décrit
 la coupe du col de Tende à Avignon, et enfin la dernière coupe
 ou celle du littoral de Vintemeglia à Narbonne. Les conclusions
 du professeur sur l'ensemble de l'importante question qu'il a
 traitée feront le sujet d'une prochaine communication.