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136 PRÉCIS HISTORIQUE projet qui a été exécuté avec succès. La statue posée, il travailla à décorer la place. Il vendit deux emplacements aux extrémités, du côté du soleil couchant et du côté du soleil levant, pour y bâtir dix maisons dont la façade serait, uniforme (13). 11 fit planter des (13) Cette vente fut décidée en 1.711 et l'adjudication eut lieu le 30 aoust 1714. En 1713 on donna à la place le nom de Louis-le-Grand. Les façades furent commencées en 1717 sur les dessins de Robert de Cotle, architecte du Roi. Du côté de la Saône, celle du milieu était à M. Borne ; la2 e aunord, à M. Trottier, ancien échevin ; la 3 e à M. Fayard; la 2 e au midi, à M. Perrichon et la 3 e à "M. Chollier. Du côté du Rhône, celle du milieu était à M. Castiglioni, échevin ; la 2 e au nord, à M. Girard; la 3 e à M. Gaultier, receveur de la ville ; la 2 e au midi, à M. Bénard, ar- chitecte ; la 3 e à M. le chevalier Perrichon. Toutes ces maisons étaient presque achevées en 1725. En !724 on commença à paver en pavés plats le tour de la place. Les deux fontaines de la place furent commandées, en 1729, à Simon Peiitot, sous-seerctaire du Gouvernement ainsi qu'une machine pour élever les eaux du Rhône, moyennant 3,000 livres de pension annuelle pendant 30 ans, et, api es ce temps, 30,000 livres payées à lui ou à ses héritiers. Simon Petilot, fils d'un chirurgien, né à Dijon en 1682, mort à Mont- pellier à 64 ans, fit'le premier adopter des ressorts aux diligences de Paris. Le 21 décembre 1739, son fils, qui était avocat, fit le discours de la Saint-Thomas, sur la véritable gloire et la véritable grandeur. La descrip- tion de la machine hydraulique de Petitot a élé imprimée. On commença à creuser les bassins en 1733. En 1736 on posa autour de la place des banquettes de pierre. De 1735 à 1737 on augmenta les bâtiments de la Charité du côté du Mail, qui est aujourd'hui la place de la Charité et du côté de la rue de ce nom. En 1737 on bâtit un corps de garde pour le quartier sous le vestibule de l'intendance ; le service était fait par le guet. Le 8 octobre de cette année on fit jouer pour la première fois les jets d'eau du côté de la Saône. En novembre 1738 on coupa et arracha tous les arbres qui formaient les allées des tilleuls et qui étaient plantés depuis plus de cent ans. On en replanta d'autres après avoir miné le terrain. Le 1 e r janvier 1742, le sieur Pilonchêri, fabricant, fit une gageure de