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                    NOTICE SUR CH. RITTER.                    113

sur la forme des monuments ; je songe aux métaux que l'on
en a extraits ; je songe aux religions dont quelques pierres
brutes ont été le premier symbole.
  « Tu élèveras la un autel au Seigneur ton Dieu, avec des
« pierres que le feu n'aura point touchées, avec des roches
« informes et non polies. »
                                 (Deutéronome ch. xxxvn,)
                                       (Exode ch. xx.)
   L'étude d'une plante me conduit à examiner le sol qui la
nourrit, le climat limite de sa sphère de propagation, les
modifications qu'elle subit sous l'influence des agents exté-
rieurs, ses rapports avec les autres plantes, avec les ani-
maux comme aliment, avec l'homme comme matière première
dans une foule de travaux.
   L'animal dont la sphère d'habitation est plus étendue me
présentera un plus grand nombre de rapports.
   L'homme enfin, qui a la liberté de vivre partout, a des rap-
ports avec tous les objets de la création. S'il se modifie d'après
la nature qui l'environne, c'est pour la maîtriser. Le monde
matériel n'a pas même suffi à ses rapports. Il va plus loin.
Son esprit dépasse la portée de ses sens même armés des
instruments les plus puissants.
   « Le spectacle de la nature est une immense machine pour
« les pensées de l'homme. Les propriétés des êtres, les
« instincts des animaux, le spectacle de l'univers, tout est
« voile à soulever, tout est symbole à deviner, tout contient
« des vérités à entrevoir, car la claire-vue n'est pas de ce
« monde. Ce grand luxe de la création, cet appareil des
« corps célestes, semés dans l'espace comme une éclatante
« poussière, tout cela n'est pas trop pour l'homme, parce
« que l'homme est un être libre et intelligent, parce que
« l'homme est un être immortel. »
                                              (BALLATVCHE).