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LE CHATEAU DE GARILLAN NOUVELLE. (FIN). « De même l'homme, quand ses molécules morales sont dans leur état primitif et sain, devient immanquablement amoureux sous telle ou (elle influence, qui doit être dosée selon le sujet, aussitôt il y a une désorganisation profonde du moral, une scission contre nature de deux éléments qui, par leur tendance naturelle à se réunir, par leur lutte continue et incessante contre l'influence, fatiguent énormément le malade. C'est alors qu'il sent des maux impalpables, inqualifiables, sans ex- pression et sans siège; parce que nous ne savons jamais où est en nous notre âme. L'esprit est désemparé, les fondions les plus simples lui deviennent étrangères ; il remplit sans peine celles qui jusque là lui étaient impossibles, inconnues ; puis enfin, pour compléter cette parfaite analogie , le désordre auquel on donne le nom d'amour crée un pouvoir inouï d'at- traction, qui offrela plus grande ressemblance avec l'attraction inintelligente des éléments que nous avons reconnus dans la science comme contraires, et c'est ainsi que s'explique logi- quement sa providentielle réciprocité ! » ' — Voilà une théorie qui te mènera à l'Institut, dit Julien, avec un triste sourire. — Sic itur ad astra !... reprit en riant M. Léon Gérard. Heureusement pour toi, mon bon Alfred, que nous ne sommes plus au temps de Copernic et de Galilée. Les théories condui-