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262 SOCIÉTÉ LITTÉRAIRE. une notice pleine d'intérêt dont il a bien voulu nous envoyer des exemplaires illustrés par le porlrail de noire bien-aimè collègue. Les pertes dont je viens de parler, ne sont pas de celles qu'on répare; cependant, pour continuer l'œuvre sociale, il faut remplir les vides. Lorsque vous limitiez à 60 le nombre des membres correspondants, plusieurs candidatures étaient au rapport des commissions, et ne pouvaient être écartées par l'application rétroactive du nouveau règlement. Cette circons- tance a permis d'admettre cinq nouveaux membres : Messieurs Achille Millien, Joachim Jeandet, Pont-Germain, Audiat, Lefevre-Bréart, dont les titres littéraires et l'honorabilité jus' tifiaient l'accueil de la Société. M. Achille Millien, homme de lettres à Beaumonl-Lafer- rière (Nièvre), se recommandait notamment par un volume de poésies, dont les sujets sont empruntés à la vie champêtre « dépeinte, nous disait le rapporteur M. Beauverie, avec une « fidélité de traits et un charme de coloris incontestables. » M. Jeandeî, procureur impérial à Bourg (Ain), n'est pas seulement un magistrat d'un grand mérite, il est aussi un écrivain distingué. Quelques fragments d'une étude sur Mon- tesquieu, communiqués à laSociétè par le rapporteur M. M'Roë, nous ont permis d'apprécier l'élévation de son esprit, la cor- rection et l'élégance de son style. Nous avons pu admirer aussi la pureté et la grâce de ses inspirations poétiques, à la lecture de deux charmantes pièces intitulées: La prière d'une jeune femme et La disette de 1847. M. Pont-Germain, curéà Saint-Jean-de-BelleviIle(Savoie), produisait, à l'appui de sa candidature, un ouvrage dont M. Peladan a présenté l'analyse: La religion des tombeaux, travail d'érudition sur les coutumes funèbres de tous les peu- ples. L'auteur décrit les funérailles chrétiennes avec une élo- quence évangélique, montrant la poésie des cérémonies catho-