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232              CHRONIQUE ARCHÉOLOGIQUE.

nements en grains pour l'armée de César ; 2° par leur
distance des plaines de Yillefranche, sur la rive de la Saône
opposée a Riottievs, Jassans et ïrans, point de départ
des deux armées ; 3° enfin, par leur distance du pays des
Lingons, où les Helvètes parvinrent le quatrième jour, en
marchant sans interruption, même pendant la nuit.
   On ne rencontre point cette parfaite harmonie avec les
Commentaires, dans le système de ceux qui placent le théâ-
tre de la bataille contre les Tigurins au-dessus de Mâcon,
et qui prétendent que les deux armées auraient suivi la
Saône pour se porter, soit a Champignolîes, soit a Cussy-la-
Colonne, soit enfin h Couches ; suivant que les uns ou les
autres fixent le lieu de la rencontre définitive vers l'un de
ces points.
   Les nombreux tumuli celtiques qu'on a découverts, notam-
ment aux environs de Cussy-la-Colonne et se prolongeant
sur une grande étendue de territoire, ne prouvent qu'une
chose : c'est qu'il y a eu en ces lieux des combats de Gau-
lois, sans qu'on puisse en induire que là s'est livrée la
bataille dans laquelle ont succombé les Helvètes. César n'eût
pas pris soin de disposer ainsi, par tombelles, la sépulture
de ses ennemis, tout occupé qu'il dut être, dans les trois
jours qu'il consacra à l'inhumation des morts, a rendre les
derniers devoirs aux guerriers qu'il avait lui-même perdus.
   M. Smith termine cet exposé en faisant connaître la
position qu'occupaient, suivant lui, les peuples celtiques qui
habitaient le département actuel de l'Ain, à l'époque de
César.
   1° Les Helvètes tenaient le pays de Gex. FlumineRhodano,
qui provinciam nostram ab Helvetiis dividit (I, 2).
   2° Les Séquanes venaient après eux, et s'étendaient
jusqu'aux limites méridionales du diocèse de Belley; ce qui
résulte notamment du récit de César, d'Ammien Marcellin,