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230                    CHRONIQUE ARCHÉOLOGIQUE.

Riottiers, Jassans et Frans ; la, comme il le dit si bien, la
rivière coule avec une telle lenteur que l'œil peut a peine
distinguer de quel côté est son cours.
    En faisant prendre aux Helvètes leur direction vers le Sud,
au-dessous de Trévoux, le général Gœler s'écarte encore du
texte des Commentaires, où on lit que les émigrants avaient
l'intention de se rendre chez les Santons, en traversant
le territoire des Séquanes et des Eduens : per agrmn
Sequanorum et Mduorum (I, 10).— La ligne indiquée par
M. Gœler ne passe point chez les Eduens.


                                     IV.

QUELLE      ROUTE   ONT SUIVI    LES HELVÈTES     ET L'ARMÉE DE CÉSAR ,
   LORSQUE CELUI-CI SE MIT A LEUR POURSUITE, APRÈS LA DÉFAITE
      DES TIGURINS? —       OU S'EST   LIVRÉE   LA BATAILLE     DÉFINITIVE,
      DANS LAQUELLE     LES   HELVÈTES     ONT ÉTÉ   MIS EN DÉROUTE, A
      DIX-HUIT MILLES ROMAINS DE BIBRACTE ( 2 7 k i l o m è t r e s ) ?


   Les Helvètes, qui s'étaient rendus sur les bords de la
Saône, voulant de la se porter vers la Saintonge, devaient
se diriger vers la Loire. Dans ce but, après avoir passé la
Saône sur plusieurs points, entre Saint-Barnard et Mont-
merle , avec des radeaux et des bateaux liés ensemble,
ratibus ac lentibus junctis (l, 12), ils se dirigèrent vers
Belleville.
   A l'époque gallo-romaine, la Saône et la Loire étaient
reliées au moyen de deux routes, refaites sur les vestiges
de deux chemins celtiques : l'une allait de la Saône, à
partir de Belleville, à Autun, par le col d'Avenas et par
Saint-Nizier-sous-Charmoy ; elle est indiquée sur la Carte
du dépôt de la guerre ; l'autre allait d'Autun à la Loire,
en passant par Toulon-sur-Arroux ; elle est décrite dans la