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                       RECTIFICATION


  A PROPOS DE SAINT ANTHELME
   Nous empruntons à l'Abeille du Bugey l'article suivant qui
concerne un des prélats les plus illustres et les plus grands de
l'Eglise de Belley. Nous nous associons au zèle des écrivains qui
veulent rétablir la vérité partout où elle est faussée et rendre à
nos contrées toute la gloire historique qui leur appartient.
                                                   A. V.
   Aucun des fleurons de la couronne de notre histoire dépar-
tementale ne lui sera enlevé, tant que le pays possédera dans
son sein des hommes qui, comme M. l'abbé Martin, veillent
sur les gloires de la contrée. M. le curé de Courtes, dont nous
avons inséré la réclamation au Directeur de la Bévue Savoi-
sienne, à propos de Vaugelas et du cardinal Louis Allemand
que celle publication avait par erreur enlevés à la biographie
de nos hommes célèbres, pour les placer dans les annales de la
Savoie, M. l'abbé Martin, disons-nous, relève encore les appré-
ciations inexacîesque la Revue a faites, en parlant de saint
Anthelme, l'ancien prieur de Portes, l'illustre évoque du
diocèse de Belley.                         Auguste AKÈNE.
    Voici la rectification de M. Martin :
   Un mot sur votre biographie de saint Anthelme. Nous sommes
tellement habitués à vénérer ce saint évêque, en deçà du Rhône,
qu'il n'est pas possible de ne pas protester contre vos apprécia-
tions inexactes. C'est Moréri qui vous a servi de guide; mais,
vous ne pouvez l'ignorer, l'érudition de cet auteur est souvent
en défaut. La science historique a du reste poussé les investiga-
tions beaucoup plus loin qu'il ne pouvait le faire de son temps,
et fait jaillir des lumières dont l'éclat nous met à même de mieux
approfondir l'histoire du siècle dans lequel vécut notre saint.
   Selon vous, ou plutôt selon Moréri, l'évêché de Belley aurait
été donné à saint Anthelme en récompense du dévouement qu'il
avait montré pour faire reconnaître le Pape Alexandre III.—Aucuns
en lisant votre article, seront peut-être tentés de penser que saint
Anthelme n'avait favorisé le parti d'Alexandre contre Octavien que
dans une pensée d'ambition. — Rien n'est moins vrai cependant.
Sa conduite ultérieure ne permet pas d'en douter.
   Ce fut sur la demande du peuple et du clergé que le Pape le
nomma, et notre saint avait si peu convoité cette hante dignité
qu'il la refusa et fit immédiatement le voyage de Bourges, où se
trouvait alors Alexandre, afin de lui faire agréer son refus. Mais