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CHRONIQUE ARCHÉOLOGIQUE. 151
l'hospice Sainte-Catherine, et dont il n'était séparé que par
le canal des Terreaux, mais porté beaucoup plus à l'Est.
Les deux prêtres dont il est ici question seraient-ils des
prêtres de Rome et d'Auguste, et devrions-nous sous enten-
dre après les mots Sacerdotis, ceux ad aram (1)?
Ces recherches nous conduiraient à étudier aussi l'his-
toire du canal des Terreaux; existait-il sous les Romains, et
dans ce cas, allait-il jusqu'à la Saône?
La découverte d'une mosaïque, dont M. Marlin-Daussigny
a reconnu l'existence et recueilli des fragments entre les rues
Constantine et celle d'Algérie, permettrait de douter de la
communication d'une rivière a l'autre , a l'époque romaine.
C'est donc une question sur laquelle il ne faut rien préju-
ger. Dans tous les cas, si la communication était entière, il
y avait alors diminution dans la largeur du côté de la Saône
et déviation du côté du midi.
M. Martin-Daussigny met sous les yeux du Comité le
dessin d'armoiries trouvées sculptées sur le manteau de la
cheminée d'un rez-de-chaussée d'une des maisons nouvelle-
ment démolies rue de l'Angile, côté nord. Ces armes se
composent de trois bandes sur l'écu, portant un chef chargé
d'une fleur soutenue par deux ours. La couleur des émaux
n'est pas indiquée. Ces armes sont sans doute celles de
quelque famille lyonnaise du XVe siècle et dont l'histoire se
rattache à celle de notre cité.
Les armes ont été déposées à notre Musée lapidaire.
M. Martin-Daussigny annonce au Comité l'arrivée, au
(1) D'après ce qui nous a été rapporté, M. L. Rénier résout cette ques-
tion affirmativement et reconnaît dans Pompeius Libo, le même dont il est
question dans une inscription conservée au musée de Périgueux et trouvée
dans le sol de la cité de Vésone {Ant. de Vésone , t. I I , p. 86), avec la
qualification de Sacerdotis arensis.
Le rapprochement de ces deux inscriptions a donne iieu à une savante
dissertation du célèbre épigraphiste français.