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448                     ORIGINES DE LVJGDUNUM.

Cymres établis dans la région du Caucase et du Taurus, à proxi-
mité des grands empires de Ninive et de Babylone'(l), il n'est
pas irrationnel de supposer que les Ségusiaves, tribu volce dé-
positaire des institutions religieuses de leur race, aient adoré son
dieu-soleil.
   Alors, les Lugdunenses ont bien pu dire de rApollo-Bélésamis
des Aréconiques , ce que disaient d'Apollo-Grannus les habi-
tants d'Augustodunum : Apollo noster (2).' Alors, APOLLINI...
SIANNO serait Bélésamis. Bélésamis, adoré, comme je crois pou-
voir le démontrer plus loin, en plusieurs localités du territoire
Ségusiave.
                                                   A. PÉAN.


autres, le mède ou persan bagoas (bagôach), ministre, aide, serviteur, et
l'ancêtre peut-être de nos pag-e , 6ac-elle, etc. — Dans l'origine, la seule
représentation d'Apollon, à Delphes, était une colonne semblable aux re-
présentations stylites des Cymres, des Péoniens et des Germains (v. Pellou-
tier, Hist. des Ce.lt., de l'ed. in-4, p. 120. t. II.—Ed. Lambert, ouvr. eit.,
P, 58.)
    (1) Les récits de l'histoire et les traditions de l'Antiquité s'accordent
pour constater le point de départ des Cymres et de la religion qu'ils ap-
portaient. D'une région voisine des sommets glacés du Taurus , iircà <|*oxpë»
•KOSI Taûfcu (Den. Périèg, v. 167,168, Londin., 1679), on peut, avec
l'illustre Frerct, suivre leur itinéraire le long de l'Euxin jusqu'au Tanai's,
puis de ce fleuve (Am. Thierry, ouvr. cit., introduction et chap. I e r ,
passim) jusqu'à la Germanie et la Gaule.
   Quant à l'origine assyrienne d'Apollon-Bélésamis, les paroles des prêtres
tyriens d'Hercule Astrochyte la mettent hors de toute contestation: « Tu es,
disent-ils, Bêlus sur les bords de l'Euphrate..., à Babylone Hélios, à Delphes
Apollon. » (Nonnus, Dionysiaq., lib. XL, V. 390 et suiv.)
  (2) Eumène, Panéyyriq. de Constantin Auguste, eh. xxi. — A. Maury,
Rev. archéolog., t. I, p. 60.