Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
126                      HISTOIRE

fut entièrement abandonné par les gens du commerce,
redoutant tous les vexations auxquelles ils étaient expo-
sés. Cependant les villes d'Uzez, Nismes, Montélimar
Auxonne, du Puy, de Crest en Dauphiné et de Marvejols
en Gévaudan, ayant formulé leurs plaintes contre la con-
duite des gardes du pont, les avaient adressées aux con-
suls. Une enquête eut lieu ; elle constataque le fait exis-
tait et que les sieurs Laforest, Berthaud , Michon , La
Goutte, Gauthier, Berthon, Muguet, Labruyère, Ram-
baud et Charra s'étaient rendus coupables d'exactions,
qu'ils avaient injurié, maltraité, battu, et même souvent
dépouillé un certain nombre de courriers allant à l'étran-
ger, et de marchands sortant de la ville ou y apportant
leurs marchandises. Enfin qu'ils s'étaient fait payer de
fortes sommes pour rendre ces marchandises confis-
quées. Reconnus coupables, les accusés furent condamnés
par un jugement rendu le 4 mai 1619 :
   Jean Berthaud et André Laforest, à une amende de 50
livres chacun envers le roi, et à la somme de 100 livres
applicables moitié aux pauvres de YAusmone générale
de Lyon , l'autre moitié au pain des prisonniers, les
coupables devaient être retenus en prison jusqu'à parfait
payement et ensuite expulsés de la ville pendant deux
ans ; défense leur étant faite d'enfraindre leur ban à
peine de la h art.
   A l'égard de Michon , La Goutte , Charra, Muguet,
La Bruyère et Berthon, il fut ordonné qu'ils seraient blâ-
més en la chambre du conseil, condamnés à vingt-cinq
livres chacun; cette amende étant divisée en deux par-
ties, l'une pour les pauvres de l'Aumône générale, l'autre
pour le pain des prisonniers. La sentence prononcée se