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68                     BIBLIOGRAPHIE.

seaux, les étoiles, et vous vous êtes écrié, comme saint
François d'Assise : « 0 colombes, mes sœurs !.. » Vous avez
pressenti les mystères de la souffrance, de la mort, de la ré-
surrection et de la vie éternelle. Vous avez réuni autour de
vous, à un foyer honnête et patriarcal , vos jeunes neveux,
race saine et vraiment française ; vous avez donné des con-
seils à ces jeunes têtes blondes, conseils de bienveillance
pour lous, de respect pour la famille, de dévouement à la
cité, de compassion pour le malheur. Vous avez été touché,
quedis-je, vous avez été blessé de toutes nos plaies sociales:
paupérisme, égoïsme, lâcheté civile, indifférence politique,
scepticisme religieux; votre cœur tendre et généreux en
saigne encore; comme le jeune David, devant le tyran Saûl,
pour chasser le sombre et cruel génie du siècle, vous avez
chanté !... Croyez que mon cœur est un de vos Echos lorsque
 vous me dites :


          Mais vous qui connaissez mon cœur,
          Vous comprendrez bien ma souffrance,
          De voir partout le Mal vainqueur
          Et de gémir dans l'impuissance.

   Voire poésie a cette tendance pratique, morale, humani-
taire, qui la relève fort à mes yeux : elle est pressée comme
le travailleur à l'aube de la journée, parce qu'il y a beau-
coup à faire; courageuse comme un soldai, car le monde
est un champ de bataille ; tendre comme une SÅ“ur de cha-
rité, parceque après le combat, il y a beaucoup de blessures.
Votre poésie a l'horreur du mal et de la haine, elle respire
l'équité el la concorde ; elle fuil les ténèbres, elle marche
vers la lumière ; elle a, plus qu'elle ne croil, le désir et le
besoin du ciel ; elle est essentiellement religieuse, je prends
des exemples: