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                DISCOURS DE M. L'ABBÉ NOIROT.                 521
 qui exécute, que des améliorations» nombreuses ont été in-
 troduites dans toutes les branches de l'enseignement supé-
 rieur par l'initiative d'un ministre sagement, mais résolument
 réformateur.
     Qu'a voulu, en effet, l'Université par ces réformes?
 mettre un terme à cette scission, a ce désaccord entre
 les besoins de notre époque et le haut enseignement, et par
 là lui restituer toute l'influence qu'il est appelé à exercer de
 nouveau sur la prospérité matérielle et la grandeur morale
 de notre pays.
    Pour atteindre ce but, il était indispensable de régulariser
 dans sa marche et dans sa portée, de ramener aux impé-
 rieuses nécessités de la vie un enseignement qui, par la
 nature des questions qu'il agite, par son étendue et son élé-
 vation, touche à toutes les conditions vitales de la société,
 soulève les problèmes les plus délicats et les plus ardus,
 s'adresse aux esprits inquiets et impatients de progrès,
comme aux esprits calmes et mûris par l'expérience.
    Il n'est, d'ailleurs, aucun ordre d'idées qui échappe a son
 examen.
    Par la théologie, il embrasse le domaine de la religion tout
entier, son histoire, ses dogmes, sa morale, sa discipline,
pour étendre de plus en plus et fortifier leur empire sur les
âmes ; par les sciences, toute la nature est soumise à ses
investigations, depuis les derniers atomes de la matière
jusqu'aux astres, qui se perdent dans les profondeurs de
l'espace, et, par Ta, il exerce une continuelle et décisive in-
fluence sur toutes les industries et sur le bien-être de toutes
les classes.
    Par les lettres, il suit l'humanité a travers les variétés
infinies de ses développements, dans les arts et les institu-
tions, dans les mœurs et les idées; il remonte a la source
des lois qui les régissent dans le présent, et par la direction
qu'il imprime aux esprits, il prépare celles qui gouverneront
leur avenir.
    Vous le voyez, Messieurs, nul élément de la société qui
reste étranger à l'action de cet enseignement, et qui, a la
longue, ne puisse être profondément modifié par les paroles
qui tombent avec tant de force du haut de ces chaires,
élevées par l'Etat au milieu même de la société, et sur les-
quelles il a empreint le sceau de son autorité souveraine.
    Mais ramenées à leur véritable but, assujetties à des règles
qui assurent leurs succès , sans porter atteinte aux droits