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                         ANNE DE GEIERSTEIN.                              85

                                SCÈNE VI.
                        PHIMPSON, BIEDERMANN.

                              BIEDERMANN.
            De ma demeure c'est la fée ;
            C'est le lutin de mon foyer.
          BIEDERMANN.                                PHIL1PSON.

Heureux l'époux qui sera digne d'elle, Heureux l'époux qui sera digne d'elle,
Heureux celui qui saura le premier Heureux celui qui saura le premier
Toucher ce cœur tendre, pur et fidèle. Toucher ce cœur tendre, pur et fidèle.
                              BIEDERMAWV.
                                                 «
         Bientôt, hélas ! elle fuira ces lieux.
                                PHILIPSON.
      Vous fuir? Un de vos fils en fera sa compagne.
                              BIEDERMANN.

     La parenté s'oppose. Un jeune ambitieux
          Y pensait, mais de l'Allemagne
          Son père m'écrit l'autre jour :
          « Conduisez ma fille à la cour
          Du puissant prince de Bourgogne »
          Aucun délai ne m'est permis.
          Ce message me fut remis
          Par un reître, insolent ivrogne,
     Dont j'aurais volontiers cassé le crâne épais,
       Car cette enfant qu'il faut rendre a son père,
          Cette enfant qui n'a plus de mère,
       Plus qu'un des miens, plus que tout je l'aimais !
             Quel est ce bruit ?
                LES JEUNES GENS       dans le lointain.
                                        Victoire !
                             BIEDERMANN.
       Vous l'entendez ! Jadis ce cri de gloire
     Ne s'élevail jamais sans l'aveu d'un vieillard.