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402 EXPOSITION UNIVERSELLE tion tout à fait, populaire et nationale. J'ai peu de chose à dire de la peinture d'histoire chez les Anglais -, elle ne s'élève pas au- dessus d'une médiocrité louable, et il ne paraît pas que de long- temps ce genre de peinture, qui compte parmi nous de si remar- quables représentants, s'élève à un niveau de talent assez mar- qué pour que la critique se croie obligée de lui prêter quelque at- tention. Je ne terminerai pas cette appréciation, trop courte à mon gré, des mérites de l'Ecole anglaise , sans parler d'un paysagiste qu'elle nous a fait connaître. M. Stanfield se montre avec avantage à côté de notre école de paysagistes si remarquable. Ce n'est pas là , on. peut l'affirmer hautement, une distinction facile à obtenir et qui soit le moins du monde à dédaigner. L'Angleterre possède également enM. Paton, l'auteur delà dispute d'Obéron et de Tilania , un peintre de haute fantaisie, qui a pu traduire avec un talent plein de grâces et d'ingéniosité une des plus ravissantes conceptions émanées du génie créateur de Sha- kespeare, le fantaisiste par excellence. Un de nos plus éminents critiques, cherchant à caractériser par une qualité dominante la peinture de chaque nation à l'exposition universelle , attribue plus particulièrement à l'Allemagne celui de l'idée ; cette prédominance du côté idéal dans les arts pro- duit trop souvent l'obscurité chez les artistes, allemands; avec leur préférence marquée pour les sujets mystiques ils ne se défendent pas assez d'une prédilection non moins grande pour les compo- sitions embarrassées et complexes ; le soin qu'ils mettent à la recherche de l'idée leur fait perdre de vue d'autres qualités non moins essentielles ; il semble qu'un simple trait doive suffire à rendre leur pensée , et que les ressources ordinaires de la peinture doivent être laissées à des tableaux d'une conception moins noble et moins élevée. C'est du moins l'impression que m'ont laissée les cartons de M. de Cornélius et de M. de Kaul- bach , ceux de M. de Cornélius principalement. On dirait avoir ceux-là , que ce qu'il y a de plus sobre en fait de lignes et de cou- leurs doit suffire amplement à la traduction en peintures murales de ces scènes empruntées aux visions de l'Apocalypse. Les artifices ordinaires auxquels les grands maîtres de l'Italie et de la Flandre