Revue du Lyonnais » série 2 - n°11 ( 1855 ) » pp.260

'2Ô0        RAPPORT SUR L'OUVRAGE DK M. MARTIN.

nous avons examiné cet ouvrage si intéressant à double titre, et
nous l'avouons avec orgueil, nous y avons reconnu un plan sa-
gement conçu, une rare perfection dans les dessins, enfin un
 style clair, précis et attachant, ce qui, Messieurs, vous le savez,
n'est pas toujours très-facile, quand il s'agit de décrire des par-
 ties architectoniques.
    Nous avons particulièrement remarqué les dessins des portes,
montée Saint-Barthélémy, rue Confort, l'ensemble et les détails
des puits de la rue Saint-Jean, les façades des maisons sises place
du Change, rue longue n» 17, le plafond du XVII e siècle, rue
Juiverie, n° 10, le portail latéral de l'ancienne chapelle Saint-
Rambert, celui de la montée Saint-Barthélémy, la fenêtre de la
maison rue Lainerie, n° 1 4 , les balcons et impostes en fer forgé
des rues Centrale, u u 53, Grenctte, n" 24 ; Mercière, n° 60, l'arc
du XVI e siècle provenant de l'église des Dominicains, enfin la ga-
lerie de Philibert Delorme, rue Juiverie, n° 8.
   Les quelques monuments que nous citons ne forment qu'une
faible partie des richesses renfermées dans l'ouvrage de M. Martin,
car en parcourant les Å“uvres de ce jeune artiste, nous retrou-
vons, surtout en constructions particulières, tout ce qui charme
et séduit l'archéologue et l'architecte ; avec son œuvre, Messieurs,
nous voyons, en réalité, Lyon dans son ancienne splendeur, nous
retrouvons, dans les demeures privées de nos aïeux, cette science
de travail d'ajustement que nos artistes du XIX siècle s'efforcent
d'imiter dans nos édifices nouveaux.
   Mais si l'ouvrage de M. Martin se recommande par les dessins,
nous devons ajouter également que la partie descriptive ou litté-
 raire est du plus haut intérêt ; ainsi lorsque l'auteur nous initie à
l'historique delà galerie de Philibert Delorme, des maisonsdes Pè-
res de l'Oratoire, des Croppet de Varissan, de François d'Estaing
et de l'arc de l'église des Dominicains , nous reconnaissons qu'il
fait preuve d'une rare érudition et qu'il sait charmer son lecteur
par des récits simples, naïfs ; ses recherches historiques sont
donc de la plus grande importance et extrêmement précieuses
pour l'histoire de notre vieille cité.
  Honneur donc à l'artiste courageux et habile, au littérateur