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118               CORRESPONDANCE INÉDITE

que c'est le plus asseuré moyen de ne s'esquivoequer dans les
familles qui peuvent avoir semblables noms, ou bien mesmes
noms et surnoms différents.

   Nous avons reproduit ce passage du juge d'armes parce
qu'il nous a paru contenir l'une des règles essentielles de la
science héraldique.
   Au printemps de l'année 1637, d'Hozier, sans se préoc-
cuper de la maladie contagieuse qui régnait encore dans no-
tre ville, vint à Bourg, suivant sa promesse, visiter Guiche-
non qui, pour recevoir un hôte aussi distingué, convoqua
dans sa maison le ban et l'arrière-ban des gens de lettres ses
amis. Il occupait dam la rue Tenière une vaste et commode
maison qui est aujourd'hui la résidence de M. de Gerland,
lequel, par respect pour la mémoire de l'historien de la
Bresse, a eu le bon goût de conserver à cet immeuble son an-
cienne physionomie, autant toutefois que ce soin délicat et
patriotique a pu se concilier avec les convenances de sa fa-
faille, c'est là que fut cimentée la liaison de D'Hozier et de
Guichenon. D'Hozier avait un noble caractère, il s'intéressait
aux gens de lettres et mettait sans réserve à leur profit son
vaste savoir, ses livres et les matériaux qu'il avait pris lui-
même la peine de recueillir. Guichenon eut beaucoup à se
louer de ses libéralités en ce genre. Ce fut par le conseil et
par l'entremise de d'Hozier qu'il entra en relation avec quel-
ques savants, bien posés à la cour, et en position de lui
devenir utiles. Nous avons sous les yeux quatre lettres da-
tées du même jour (28 juillet 1637), adressées, la première
à M. Faret, secrétaire de M. le comte d'Harcourt, la deuxiè-
me a M. du Bouchel , homme d'armes du roi , la troisième
à M. de Vaugelas, baron de Pérouges, gentilhomme ordinaire
de la chambre du roi et de M. d'Orléans, la quatrième à
M- du Chesne, conseiller et historiographe du roi. Dans sa