Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
    DE L'ÉCOLE PHILOSOPHIQUE LYONNAISE , ET D'UN PHILOSOPHE

                 CHRÉTIEN OUI DEMANDE A LUI ÊTRE

                              PRÉSENTÉ.


       Le caractère lyonnais, bien connu el apprécié de la France
    entière, se dislingue à la fois par son bon sens pratique,
    ennemi de toutes les subtilités, et par sa foi catholique, héri-
    tage indélébile des Pothin et des Irénée, disciples des apôtres.
    Ces deux éléments du caractère lyonnais forment, si j'ose le
    dire, une alliance incomparable, qui se retrouve sans doute
    et se remarque dans beaucoup d'autres bonnes cités, mais
    qui n'existe nulle part d'une manière plus complète et surtout
    plus solide. Nulle part le bon sens n'est plus clairvoyant ni
    plus puissant, parce qu'il y est éclairé et nourri par la foi;
    nulle part la foi n'est plus inaccessible aux séductions du so-
    phisme, parce que le bon sens y écarte sans pitié les argu-
    mentations frivoles ou savantes pour aller droit au but, el
    pour embrasser toujours avec une nouvelle force cette reli-
    gion chrétienne qui, par l'édifice imposant de ses preuves
    historiques et de ses vérités marquées au sceau divin, est en
    définitive tout ce qu'il y a de plus sensé au monde.
       En philosophie, le caractère lyonnais reste généralement
    fidèle à lui-même. Quoi qu'on en ait dit, el qu'on en puisse
    dire, le plus grand danger de la philosophie esl de se séparer
    de la foi chrétienne. C'est par celte foi divine et par ses en-




i