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324 LA VÉRITÉ il aura toujours celle du choix malheureux de quelpues unes des sources où il a puisé et du maintien, dans son livre, de faits dont l'inexactitude lui a été démontrée un an avant sa publication ( t ) . Il est à remarquer que tous les documents sur lesquels s'appuye l'auteur de la Notice, dans sa critique des actes administratifs concernant le Grand-Théâtre, émanent en général des adversaires politiques de l'autorité d'alors, ce qui, aux yeux des hommes impartiaux et consciencieux, affaiblit beaucoup la valeur de ces pièces ; surtout quand on se rappelle la guerre que l'admiuistratioii de M. Lacroix Laval eut à soutenir contre l'opposition qui finit par triompher en 1830. Sans tenir aucun compte de ces considérations qu'il n'est pas permis de négliger, M. Bellin se faisant un rempart de la presse contemporaine, cite onze fois le journal le Précurseur et vingt et une fois le Journal ou Fanal du commerce. Malgré quelques erreurs que nous relèverons, nous admettons parfaitement les citations du Précurseur parce que cette feuille tenait à Lyon le premier rang parmi les journaux de l'opposition, ses rédacteurs ayant toujours été des hommes de talent et d'une valeur réelle , mais le Journal du commerce !.. vraiment M. Bellin n'y a pas pensé en nous disant sérieusement que cette feuille n'a point été démentie... Quant à la Gazette et au Moniteur, il les a rarement nommés et les articles qu'il y a puisés contrastent par leur mo dération avec la violence de leurs opposants. Il est impossible en lisant cette Notice sur le Grand-Théâtre de Lyon de ne pas reconnaître que l'auteur n'a point assez étudié le sujet qu il a traité. Les faits, la plupart empruntés aux journaux de l'opposition, y sont cités par ordre de date mais sans explica- cation suffisante et sans aucune étude des causes. Les rapports de commissions, les délibérations du conseil municipal sont transcrits avec exactitude mais sans commentaires ; et cependant il est quelques unes de ces pièces qui renferment plus d'une erreur. 11 en est aussi qui sont infirmées et même annulées par d'autres d'une date postérieure, et que l'on chercherait vainement dans la (1) Le 8 mars 1854 : son œuvre était alors inédite.