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DE GIÃICHENOÃN. * 105 naquit à Mâcon, disent les uns, à Châlillon-les-Dombes, suivant les autres, d'un père protestant; qu'il reçut le bap- tême des mains d'un ministre réformé, abjura plus tard l'hé- résie et embrassa la carrière d'avocat, qu'il délaissa ensuite pour se livrer aux travaux de la généalogie et de l'histoire ; enfin qu'il publia en 1650 Y Histoire de Bresse et de Bugey, puis, dix années après, (1660) VHistoire généalogique de la Maison de Savoie. On sait quels honneurs et quels profils lui valurent ses travaux et de quelle estime il fut entouré jusqu'à sa mort (8 septembre 1664). Nous passerons donc sur ces particularités connues de tous et mises tout ré- cemment encore en lumière par M. Philibert Le Duc (qui a fait infidélité à la muse bressane pour retracer cet épisode de notre histoire provinciale). Le but que nous nous proposons est de faire connaître les lettres échangées entre Guichenon et les savants de son temps pendant les quinze années qu'il consacra à la composition de son His- toire de Bresse et de Bugey. Celte correspondance, très-vo- lumineuse et entièrement inédite, a pour objet principal, on pourrait dire exclusif, la demande et l'échange de rensei- gnements, de conseils, de matériaux historiques, La publi- cation de cette correspondance nous fournira de nouveaux éléments d'appréciation sur Guichenon et sur les personnages illustres avec lesquels il entretint des relations scientifiques et amicales. Mais, avant de placer sous les yeux du lecteur les extraits de celle correspondance que nous jugerons dignes de fixer son attention, i! ne sera peut-être pas hors de pro- pos de lui apprendre comment cetle précieuse collection est arrivée entre nos mains. « Samuel Guichenon, dit M. Philibert Le Duc, fut marié trois fois ; il n'eut pas d'enfants de sa première et dernière femme. De la seconde, nommée Anne Pouillet, fille du châ- telain de Bourg, il eut un fils et trois filles qui lui survécu-