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64 COUP-D'OEIL lion chrétienne chez- les francs date de 1849 ; mais cet ouvrage fait suite aux Germains , et M. Nettement a rendu compte du troisième volume de l'Histoire littéraire de M. Nisard, publié aussi en 1849. Ozanom , comme ma notice le constate , ap- partenait donc à celte époque. La mort prématurée de ce noble cœur, une des gloires de l'Université, comme disciple et comme maître, était une raison péremptoire de lui rendre justice. Il semble que la verve oratoire de M. Dupin , cette expression si incisive du bon sens et de la raison , qui eut souvent une grande influence sur la situation , méritait d'être plus dignement caractérisée. Cet hommage était dû au grand magistrat, déjà illustre par ses plaidoyers et membre de l'Institut, qui par sa ferme et courageuse attitude dans nos assemblées politiques a mérité la reconnaissance publique. M. Nettement trouvera , sans doute , qu'après avoir été si bref pour de tels hommes , il donne un développement démesuré aux utopies de Saint-Simon , Fourrier et autres, doctrines dont l'importance littéraire fut nulle. Nos descendants se tromperont bien , s'ils s'imaginent que ces tristes systèmes aient été goûtés. Nous avons d'autres omissions à regretter, et nous ne les rappellerons pas toutes. Le livre de la Bienfaisance publi- que (1), couronné par l'Institut et publié par M. le baron de Gérando, ne renferme pas seulement des résultats statistiques, il a encore , dans beaucoup de ses parties, un mérite d'exé- cution bien réel. L'épopée de Jeanne d'Arc, où M. Ozanaux a introduit un merveilleux tout chrétien, est digne, je crois d'être mieux goûtée, et se fait lire avec un vif intérêt. La Ré- volution cartésienne (2) publiée par M. Francisque Bouilliei et couronnée aussi par l'Institut, s'est depuis transformée U) '* vol, i n - 8 ; Paris, 1839. (2) 1 \ o l . i n - 8 : Paris. 1842.