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RÉCLAMATION. 51 gouverneur de cette capitale ; puis comme négociateur de la paix entre la France et l'Angleterre, entre la France et la Bourgogne ! Au lieu de prendre ces grands traits; de les grouper, de les exposer avec la majesté de l'histoire, que fait M. Péricaud? Il les isole, les rapetisse et les noie dans une foule de détails d'un intérêt secondaire. Un second défaut, c'est le manque de critique. M. Péricaud ne raconte pas, il se contente d'aligner à la suile les uns des autres, en les liant par une simple discussion chronologique, lous les faits qui se présentent à lui dans les chroniques du temps, sans examiner s'ils viennent à son sujet ou s'ils y portent de l'intérêt. Ce qui lui en fait admettre d'étrangers à l'histoire, de puérils, tels que ceux que lors du service so- lennel pour Louis de Bourbon, les ecclésiastiques furent payés et repus; qu'à l'entrée de Philippe de Savoye à Bourg, Mgr de Lyon reçut en présent de la ville et du clergé de Bourg un manteau de damas pour lequel il fallut six aunes d'étoffes; qu'un des échevins de, la ville de Lyon, Pierre Fillars, reçut 52 liv. 11 sous, 9 deniers, pour la quache de fer dans laquelle le duc de Nemours fut conduit à Paris, y compris la façon et la forge d'iceluy fer. IL nous serait facile de citer quantité d'autres particularités tout aussi ridi- cules que celles-ci. M. Péricaud ne contrôle point non plus ses témoignages par quelque réflexion judicieuse qui en ferait connaître la valeur; il les jette brusquement dans son récit, sans s'inquiéter et de la figure qu'ils y feront et des conséquences qui en pourront résulter. Par exemple, il cile Achaintre, auteur mo- derne, qui n'était pas historien , et qui dit que Charles de Bourbon n'était pas né pour les fonctions paisibles du sacer- doce, qu'il n'avait de goût que pour le tumulte des armes et combattait aussi bien qu'aucun chevalier de son temps.Severt, Saint-Aubin, Aubery, Henry Albi, qui ont parlé de notre