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                   LES DEDX DESHOULIÈRES A LYON.                           297
che banquier, M. Caze, propriétaire, dans le quartier de Bel-
lecour, d'une maison qui ressemblait à un petit palais (1).
   En 1662, dix ans avant son voyage dans les contrées qui
avoisinent notre ville, Madame Deshoulières avait adressé au
P. de Lachaize, une de ses meilleures pièces, son Êpitre cha-
grine, où se sont trouvées, au sujet de l'hypocrisie, les mê-
mes pensées que dans le Tartufe dont les trois premiers ac-
tes ne parurent qu'en 1664. L'illustre jésuite qui avait ac-
cepté la dédicace de cette Epitre, aurait sans doute su mauvais
gré à Madame Deshoulières si elle eût passé à Lyon dans un
strict incognito. Nous ferons d'ailleurs observer que les per-
sonnes chez lesquelles elle séjourna dans le Forez , devaient
être connues du P. de Lachaize, originaire de celte province,
et dont le grand'père avait épousé une sœur du P. Coton.
   Quant à l'abbesse de Saint-Pierre, Madame Deshoulières
lui avait adressé , sous le nom de son chien, deux Lettres en

 de 1691, la visite du duc de Chaulnes, son frère, qui revenait de Rome avec
 le marquis de Coulanges, et leur donna un très-magnifique repas dans son
beau monastère. Voyez les Mémoires de M. de Coulanges, p. S12.
     (1) "Voyez Jacob Spon, p. 185 et 234 de sa Recherche des curiosités de
Lyon. — M. Breghot, p. 237 de ses Mélanges, mentionne un Milan Caze qui
figure dans un acte signé à Lyon le 7 mars 1544- En 1608, un sieur Jean
Case, bourgeois et citoyen de Lyon, publia à Montpellier des Méditations sur
 l'histoire de Job, mises en vers, in-12 (Calai, de la B. Gonon, janv. 1851,
n° 395). — Un M. Caze était, en -(789, receveur-général des fermes à Lyon,
 où il demeurait, place de Roanne ; c'était un grand amateur de tableaux ; un
jour, il en montrait un à M. Àrthaud de La Ferriere, qu'il avait payé forl
cher. « Il est détestable, lui dit M. Arthaud ! » — « C'est possible, lui répon-
 dit M. de Caze ; mais ce qui fait son mérite, c'est que le peintre est man-
 chot ; il peint avec le pied (Gazette de Lyon du 14 juin 1850). » — Chacun
 sait que Gacon se vantait d'avoir mis en vers la plus grande partie du Joueur,
que Regnard avait d'abord fait en prose ; s'il eu est ainsi, on pourrait croire
que le poète lyonnais a été amené aulant par la rime que par le souvenir
des Caze de Lyon, à joindre au nom du maître de trictrac de la 10e scène
 du 1 e r acte, le litre de Vicomte de la Case.