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DES BÉNÉDICTINS DE CHARLIEU. 197 16.' « Et il trempera le doigt de sa main droite dans cette '< huile, et en fera sept fois les aspersions devant le Seigneur -. 17. « Et il répandra ce qui restera d'huile en sa main gauche « sur l'extrémité de l'oreille droite de celui qui est purifié , sur les pouces de sa main droite et de son pied droit 18. « et sur la tête de cet homme 20. « et cet homme sera purifié selon la loi. » Si je ne me trompe, ces textes sont tout à fait applicables à la scène représentée dans le bas-relief en question. Le sujet de cette scène serait alors la purification du lépreux, prise au mo- ment où le prêtre lui fait les onctions du sang de la victime égorgée sur l'autel à sa droite. Le doute ne pourrait venir que dé la position, qui paraît insolite au premier abord, de cet homme accroupi entre les jambes du prêtre. Avec nos idées ac- tuelles, nous aimerions mieux le voir à genoux devant lui. Ce- pendant, en y réfléchissant, on reconnaît bientôt que pour la cérémonie, le lépreux était plus convenablement tel qu'il est re- présenté. En effet, le cérémonial exigeait, comme on l'a vu par les textes cités , que le prêtre pût atteindre de sa main le pied aussi bien que la main et la tète de l'homme à purifier. Or, si cet homme eût été à genoux, son pied eût été hors de la portée du prêtre. On eût pu encore le représenter droit, mais outre que la position eût été peu convenable pour la personne soumise à cette cérémonie religieuse , et toute d'humiliation , elle eût été aussi peu commode pour celui qui la faisait que pour celui qui la subissait. Le prêtre, obligé de se tenir debout lui-même pour arriver jusqu'à la tête, eût dû se baisser et se mettre comme à genoux pour toucher le pied. Sinon le lépreux aurait pris al- ternativement des positions diverses ; tantôt à genoux, tantôt debout et le pied élevé et appuyé sur quelque support, ce qui eût occasionné de l'incommodité et de la perte de temps. On peut donc croire que celle que le sculpteur lui a donnée est en- core la plus raisonnable. Nous avons fait remarquer que le sujet de notre bas-relief