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dissertation de M. l'abbé Greppo sur les dénominations de
Nonnus et Nonna, données, dès les premiers siècles, aux per-
sonnes de l'un et de l'autre sexe qui embrassaient la vie reli-
gieuse.
—La cessation des travaux de notre fabrique a amené parmi
les ouvriers en soie un état de misère qui dure depuis plu-
sieurs mois. Pour obvier à cette déplorable situation, on a eu
recours à tous les palliatifs que la charité lyonnaise a tou-
jours à sa disposition. Secours à domiciles, établissements
d'ateliers, souscriptions, représentations à bénéfice, bals,
concerts, tous ces moyens sont mis en œuvre à cette heure.
Le journal le Censeur a, dans ces tristes circonstances, eu les
honneurs de l'initiative. Sa souscription, qui s'élève aujour-
d'hui à 6,000 francs et plus, a fourni, aux plus nécessiteux,
des distributions de pain et de viande. Le bal, donné par la
ville, et où se trouvait deux mille cavaliers en présence de
quarante-cinq dames, a doté la caisse des pauvres de la somme
de 17,500 fr. Le concert-monstre, que nos amateurs doivent
donner jeudi 29 courant, promet une fructueuse recette et
une solennité musicale sans exemple pour notre cité. Levas-
seur, de passage en noire ville, a offert son généreux concours
pour cette Å“uvre de philanthrophie.
MM. Franconi n'ont point voulu quitter Lyon sans y lais-
ser aussi un témoignage de leur intérêt pour le sort de nos
travailleurs. Leur dernière représentation a couronné toutes
les autres. Elle était au bénéfice des ouvriers et elle a pro-
duit 1712 fr. M. Provence avait généreusement fait abandon
de sa part de la recette.
Nos artistes préparent aussi leur concert. Mmc Eugénie
D'Alberti, cette perle de notre défunte troupe italienne, finira
avec nous comme elle a commencé en 1832, par une œuvre
de bienfaisance. M. Alexandre Billet apportera sans doute
aussi le tribut de ce beau talent que nous sommes, dit-on, ap-
pelés à conserver ici.