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L'AGER GOFIACENSIS ou L E CANTON DE MORNANT (Rhône) AUX X* ET XI e SIÈCLES (SUITE). Evidemment on ne peut, de la seule circonstance qu'un personnage porte un nom d'origine leutonique, conclure rigoureusement que cet homme est lui aussi d'origine barbare, car on sait que les indigènes adoptèrent quel- quefois les noms francs ou burgondes, en les adoucis- sant dans la traduction latine. Mais il est certain que l'on peut de cette différence induire de grandes probabi- lités. Alors même que nous n'aurions pas ici à invoquer l'autorité d'illustres exemples (1), nous pourrions nous fonder sur un fait incontestable, c'est qu'un examen attentif des chartes relatives à Yager Gofiacensis,wns dé- montre qu'il est presque sans exemple que le fils d'un personnage, ayant un nom barbare, porte un nom gallo- romain; le fils d'Emmard ou de Gauzerand se nomme Heldevert, Gausbert ou même Gauzerand, comme son (1) Aug. Thierry. Récils des temps mérovingiens, l, p."186. II, p. 63. — Guizot. Essais sur l'hist. de France. Origine de la noblesse.