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                NOTRE-DASIE I)S LA PLATIÈRE.             413

 à une maison de la rue du Bessard, et delà on parvient
dans la rue Constantine, au numéro 6 , de même qu'on
 aboutissait autrefois dans la rue dont je vais faire la des-
 cription.
    L'emplacement occupé par la rue du Bessard avait
servi de dégorgeoir au canal qui reliait le Rhône à Sa
Saône. Comme les eaux du fleuve sont plus élevées que
celles de la rivière, leur écoulement avait lieu sur une
pente sensible, qui fit appeler cette partie du canal
 Baissard, et par corruption Bessard. La rueLafont, pri-
 mitivement des Ecloizons ou des Écluses, précédait celle
du Bessard, dont la susdite étymologie, donnée par le
P. Méneslrier, parait très-admissible; cependant l'Alma-
nach de Lyon de 1745 nous apprend que Bessard est la
corruption de Béchard, d'un homme qui bêche la terre,
et qui figurait sur une enseigne. D'un autre côté on pré-
tend qu'au xiv6 siècle le mot Bessal était celui en usage.
(Cochard, Guide du Voyag. —Alman. de 1838. —Ar-
chiv. hisi. du Rhône, t. 8, p. 89.) Je laisse mes lecteurs
juges de ce procès étymologique, et je passe à la descrip-
tion de cette rue.
    Dans un plan, sur une grande échelle, publié par la
Revue du Lyonnais de février 1841, et relatif à la démo-
lition de la boucherie des Terreaux, la rue du Bessard
forme un arc, dont la convexité est tournée vers le nord,
et elle n'a que trois mètres de largeur. Dans deux points
 de* son trajet, où la convexité est remplacée par des
angles obtus, sa largeur est portée à trois mètres et
 demi. Ses rez-de-chaussée étaient en partie occupés par
 des tripiers, dont les produits répandaient une effroya-
ble odeur, qui se concentrait par suite du manque de
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