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                          L'AGER G0FIACENS1S,                         347
  « me ipsum trado in servitio Dei (1). » Ainsi, le service
 de Dieu, ce n'est pas seulement un moyen de s'assurer
 les félicités de l'autre vie, c'est aussi l'idéal du bonheur
 terrestre.
    Mais le désir d'échapper à la malheureuse condition
du servage est également un puissant motif qui pousse
quelques hommes vers la vie religieuse. Aussi,en dehors
des monastères, voyons-nous fréquemment plusieurs
membres d'une même famille voués au sacerdoce, et
trouvons-nous des prêtres et des clercs dans les moin-
dres localités : au Calichet, à Fire, à Sévas, au Luet,
aujourd'hui simples hameaux de la commune de Mor-
nant. Dans cette dernière villa un donateur a deux fils
clercs ; à Corsonnat (même commune), nous trouvons
aussi un clerc du nom de Girin (ann. 1060, HQ1) (2).
A Mornant, des confréries mystiques resserrent les liens
desfidèleset réunissent clercs, laïques et nobles dames
dans des agapes fraternelles (999) (3). Des églises, des
oratoires appellent partout le peuple au pied de quelque
autel vénéré et plus d'un sanctuaire aujourd'hui ea ruine
ou fréquenté par quelques rares pèlerins, figure à cette
époque avec le titre de paroisse ; ainsi en est-il aux en-
virons de Mornant, des églises de Saint-Vincent-d'Agny,
de Saint-Martin-de-Cornas, de Saint-Lazare et de Saint-
Pierre-de-Pizey.


   (1) Sav. ch. 203.
   (2) Sav. ch. 129, 358, 366, 549, 742, 871.
   (3) Fcria tertia, quando congregatio clericonim et laïcorum|sivè nobi-
lium fœminarum matronarum, sub appellationo Fraternitatis, in domo
ipsius Otgcrii coadunata epulabatur (Sav, ch. 549).