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282                       I/AGER GOFIAOENSIS.

le nombre n'a pu être fixé encore d'une manière exacte;
c'est ainsi que nous voyons les pagi subdivisés à leur
tour en circonscriptions secondaires, dont le nom varie
suivant les provinces, mais qui, dans les diocèses de
Lyon et de Mâcon, portent généralement la dénomina-
tion cïagri (au singulier ager) ; c'est ainsi que nous voyons
chaque ager comprendre dans ses limites un certain
nombre de centres de population appelées villœÇi).
   Le système de subdivision des pagi en agri est sans
doute aussi ancien que l'existence des pagi eux-mêmes.
Toutefois nous n'avons la preuve de l'existence des agri
dans le Lyonnais que dans le eourant du VIe siècle, si
toutefois une charte de l'an 587, qui nous instruit de
ce fait, est bien authentique (i,). Quoi qu'il en soit, au Xe
siècle, cette division territoriale existait depuis de lon-
gues années. A cette époque, le pagus lugdunensis se
(rouve entièrement morcelé en agri, dont le nombre a été
porté à plus de quatre-vingts par M. Aug. Bernard (3).
Ces subdivisions, fort inégales, variaient en importance et
en étendue,comme les anciens cantons des peuplades gau-
loises, dont ils nous conservent encore la trace. Ici Y ager
embrasse à peine le territoire d'une ou deux de nos
communes actuelles, pendant qu'ailleurs il présente une
étendue égale à celle de plusieurs de nos cantons moder-
nes.
   Au nombre de ces agri les plus importants, se trouve

   (1) La dénomination de villa ne désigne pas toujours un village; le plus
souvent c'est un hameau ou même une simple ferme, avec le territoire qui
l'avoisine.
  (2) Diplomata. etc. edit. Pardessus. I. p. 157.
  (3) A. Bernard. Cartulairc de Savigny et d'Ainay, p . 107 et s.