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28 ÉTUDES D'ARCHÉOLOGIE PRÉHISTORIQUE. Un fait certain se dégage des considérations précéden- tes : c'est que dès l'époque quaternaire, le type mongoloïde était déjà ^fixé et constitué à peu près tel qu'on le trouve en- core aujourd'hui. Avis aux partisans de cette théorie hypo- thétique qui prétend rattacher l'homme au singe et réta- blir les anneaux et les degrés de cette étrange filiation. En vain, ont-ils prétendu appuyer leur opinion sur l'étude des crânes d'Engis et de NeanderthaLprésentantévidem- ment des caractères d'infériorité bestiale. En présence des découvertes récentes qui mettent en lumière des docu- ments du même âge et des types bien constitués,on est forcé de considérer ces crânes comme des cas tératologiques, comme des crânes de monstres et d'idiots, dont il est im- possible de rien conclure. Qu'on nous apporte de meil- leures preuves ! mais il ne paraît pas que le sol de l'Europe occidentale doive les fournir. Laissant de côté cet insondable mystère de notre ori- gine, je veux dire insondable avec les seules lumières des sciences d'observation, on peut du moins poser un pro- blème moins ambitieux. Où faudra-t-il aller, »et à quel âge antérieur à la fin de l'époque quaternaire faudra-t-il remonter pour retrouver la série des transformations du type humain, et pour recueillir les anneaux de la chaîne non interrompue qui doit relier en un seul faisceau tous types mongoloïdes, ibères et celtes de Solulré, qu'il doit publier sous ce titre : Ethnographie mdcoroiatse. Ces deux types se sont parfaitement conservés jusqu'à nos jours. Les principales modifications qu'ils ont subies par suite des progrès de la civilisation, consistent, d'après les travaux de M. Pruncr-Bey, dans le dé- veloppement de la vertèbre frontale, chez l'une et l'autre race. En outre, chez les Celtes, les saillies anguleuses donnant aux types primitifs un aspect sauvage, se sont adoucies et en mémo temps.le volume du ciânc a diminué de même que la taille.