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                  INSCRIPTIONS ANTIQUES.             3G7

d'autre part le nom d'un personnage assez considérable
pour avoir élevé ou pour qu'on eût élevé en son honneur
quelque chose d'aussi fastueux, ne figurerait pas sur
une inscription sans être précédé d'un prénom. Or, au-
cun prénom romain ne commence par une R ; aucun
nom de divinité latine, aucun nom de peuple gaulois,
aucun nom ou titre d'empereur, de césar ou de prince,
aucun nom de consul, si ce n'est au" bas temps, aucun
nom de corporation, aucun nom d'édifice ou d'ouvrage
public (excepté le mot rosira), aucun début de formule
dédicatoire ne commence par les lettres RO. M. Martin-
Daussigny a donc eu raison de dire devant le Congrès
archéologique tenu à Lyon en 1862, que les deux lettres
entaillées dans le marbre par lui découvert, ne peuvent
ôtre que le commencement de l'épigraphe ROMAE ET
AUGUSTO que les médailles nous montrent placée au
sommet du soubassement sur lequel reposait l'Autel. Que
veut-on de plus pour reconnaître l'évidence? Espère-t-
on que jamais l'Autel doive être retrouvé debout, escorté
de ses deux colonnes ? Et puis comment tenter d'expli-
quer que jamais le quartier de la colline Saint-Sébastien
n'ait rendu à la lumière que des monuments non lyon-
nais, que des inscriptions non municipales ? Ce qu'on y
a découvert ce sont les Tables de Claude qu'on a appe-
lées avec raison la « Charte aux Gaulois » ; ce sont des
fragments de statues équestres en bronze doré qui n'ont
pu être que des statues d'empereurs-, ce sont des débris
d'une épigraphe en caractères extraordinairement grands
gravés sur un revêtement de marbre d'une excessive
épaisseur où se Ut le nom d'Auguste accompagné de
lettres numérales indicatives d'un consulat, d'une puis-