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                   GABRIEL TYR




   Il est né en 1817,dans un petit village du Velay (1), le rare
et consciencieux artiste que nous avons perdu il y a deux
mois.
   A quinze ans il vint à Lyon, suivit les cours de l'Ecole
de dessin. Il travailla avec ardeur. Encore aujourd'hui ses
camarades se souviennent de sa noble opiniâtreté. Tant
d'énergie fut bientôt récompensée. Gabriel Tyr obtint ces
premières couronnes qui semblent éclairer les jeunes fronts
d'un rayon de célébrité.
   Devenu l'espoir des siens, l'heureux élève fût envoyé à
Paris. C'était vers 1838,
   Paris avait alors, dans sa légion de peintres, deux artistes
encore peu.connus. Elèves de Guérin tous deux, tous deux
venaient de R o n e , où ils avaient passé de longues années.
Ils avaient, d'un commun accord, déserté la tradition aca-
démique pour s'inspirer des peintres primitifs. Ils voulaient
tous deux tenter en France ce travail de résurrection que
Overbeck rêvait pour l'Allemagne. Ces préraphaélites al-
laient chacun révéler leur intelligence de l'art sur les murs
d'une chapelle de la même église. A Notre-Dame-de-Lo-
rette, Victor Orsel interprétait les litanies de la Vierge,
dominées par l'Assomption, pendant qu'Alphonse Périn

  (1) Saint -Pal-de-Mons.