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48              NOTRE-DAME DE LA PLATIÈRE.

« volion. Ils y établirent en même temps une confrérie,
« sons le nom de Notre-Dame de Lorelle, et les mêmes
v qui honoraient avec tant de zèle, toutes les années,
« dans cette église, le berceau de Marie, firent gloire d'y
« honorer aussi la sainte maison et de porter le nom de
« confrères de Lorelte. » Le deuxième samedi de chaque
mois on chantait dans l'église de Noire-Dame de la Pla-
tière les litanies de la sainte Vierge, et la fête de Notre-
Dame de Lorette se célébrait le 10 décembre. L'édition
de 1701 (de 167 pages) est ornée d'une image représen-
tant la Vierge et l'enfant Jésus dont on ne voit que les
têtes ; le reste du corps ainsi que les bras sont enfouis
dans une espèce de fourreau sans pli, ayant une forme
de cône tronqué. C'est une forme plus disgracieuse en-
core que celle de Notre-Dame de Fourvière.


                            V.

   Les sanglants événements qui signalèrent une partie
du xme siècle, fors des guerres civiles entre les bourgeois
de Lyon et le gouvernement des archevêques et des cha-
noines, avaient enfin trouvé un apaisement dans le traité
de 1320, qui constata la souveraineté des rois de France
et assura la durée de l'administration consulaire. Cepen-
dant il exista encore longtemps des dissentiments entre
le pouvoir royal et la juridiction ecclésiastique. Charles
d'Alençon, prince du sang, archevêque de Lyon, de 1365
à 1375, eut de vifs démêlés avec les officiers du roi, et
entre autres choses il réclamait la possession du palais de
Roanne. Des excès révoltants furent commis des deux
côtés, et les officiers du roi, maîtres du susdit palais, y