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108                NOTRE-DAME DE LA PLATIÈUE.

travers plusieurs cours, au n° 29, sur le côté opposé,
communique avec la rue Saint-Pierre, et contient une
nombreuse population de droguistes et autres négociants
dont les marchandises obstruent la circulation.
   La rue de l'Enfant-qui-Pisse, à son extrémité méridio-
nale, aboutit dans ia rue Têle-de-Mort. Cette rue, très-
étroite, qui de la place de l'Herberie conduisait à la rue
de la Pêcherie,a porté le nom de Villars(l),en souvenir de
cette famille qui l'a longtemps habitée. Ensuite on l'ap-
pela Ecorchebœuf, probablement par suite du voisinage
de la boucherie de l'Herberie ; après, rue de la Triperie,
et enfin de la Têie-de-Mort, enseigne que l'on voyait, en
1623, à la maison de Rollin et de Jean Faure. (Cochard.
Guide du voyageur). Je ferai remarquer l'immense maison
Mièvre (nom d'un ancien propriétaire), à l'angle de cette
rue et de l'ancienne place de l'Herberie, aujourd'hui rue
Saint-Côme. Cette construction, sur des proportions gran-
dioses, doit dater du siècle dernier. Son intérieur de cour
est beaucoup trop étroit ; mais les appartements, établis
sur de vastes proportions, étaient ornés de panneaux
peints sur toile, qui ont dû être remplacés par des tapis-
series en papier. Le rez-de-chaussée et le premier étage
ont été défigurés par les embellissements de mauvais
goût d'un magasin de hautes nouveautés, qui, depuis
quelques années, a transporté son commerce dans la rue
de l'Impératrice. Cette rue, dans laquelle, d'après le
P. Mécestrier, on voyait une annonciation fort antique, a
reçu bien improprement, du moins pour le moment, le

  (1) En 1615, le prieur de la Platièrc était un Thermes tic Villars, qui
soutint un procès contre Antoine de îa llivéc, fermier du château de Vaulx
enVelein. (Bibliolh. Coslc, 2691.