page suivante »
21S MONOGRAPHIE DE L'ÉGLISE DE BROU. sentent encore, h partir du faîtage, une grande surface nue h remplir. Celui de la façade principale renferme dans le haut une sorte d'à -jour triangulaire d'assez belles dimen- sions, mais qui ne s'ouvre plus en plein air, car on l'a muré avec des briques dans le fond. Que les religieux Augustins dans cette restauration aient cédé a l'entraînement d'une mode plutôt qu'a une nécessité évidente, c'est ce qui me semble assez probable; mais en ce qui concerne le parti si malheureureux adopté pour la cou- verture des basses nefs, il serait injuste de ne pas recon- naître que ce parti leur était en quelque sorte imposé par les exigences de certaines dispositions du plan de l'édifice. Les basses-nefs, en effet, et les chapelles qui les accompa- gnent, montent presque au niveau de la naissance des fenê- tres de la grande nef et ne permettent qu'une inclinaison insuffisante pour établir une toiture qui, sans masquer en partie lesdites fenêtres , permît de circuler librement sous ses fermes en cas de réparations. C'est ce qui a motivé ce faîtage à double pente, un peu exagéré peut-être, et qui a le double inconvénient d'obstruer complètement au dehors la vue des grandes fenêtres et de rejeter les eaux pluviales contre les murs que l'on voit encore tachés et dégradés par l'humidité. Il faut dire aussi que le système d'écoulement des eaux est très-défectueux, car il consiste dans dos cani- veaux en pierre établis sur les voûtes même des collatéraux et les traversant, ainsi que les chapelles, dans toute leur largeur pour arriver aux gargouilles. En définitive, l'ordon- nance de l'édifice a plus perdu que gagné dans tous ces rema- niements. Sa toiture,loin de i'embellir,récrase sous son volu- mineux développement et lui donne,avec ses tuiles plaies dé- vernies et moussues,quelque chose de l'aspect délabré de nos vieux moulins sur le Rhône. De plus, pour changer la forme de l'ancienne charpente du comble, nous dit encore le P.Rous-