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                      DE NOS ÉGLISES.                   387
nos églises, avec cette profusion d'ornements et de fan-
taisies que l'on veut y voir, est-il plus logique que conve-
nable de les comparer h un casino, à une gare de chemin
de fer qui sont bien ce qu'il y a de plus dépourvu d'orne-
mentation ?

    V. — J'ai parlé du déambulatoire (deambulatorium) à
 propos des chapelles rayonnantes. Je n'ai pas hésité à dire
 qu'il se prête admirablement, dans certaines circonstances,
 à la beauté et au développement des cérémonies religieuses.
 On l'a vu dans toutes les grandes églises citées plus haut:
 les chapelles rayonnantes le motivent. Le terme latin a
 même prévalu, et on le trouve dans toutes les grands ar-
 chéologues et jusques dans les livres élémentaires, tels
 que le Manuel d'architecture religieuse de MM. J.-F.-A.
 Peyré et Tony Desjardin. On y lit, en effet, p. 225 : «Deam-
 « bulatorium. Prolongement des nefs latérales autour du
  « chœur, servant à la circulation, qui signala la fin du
 « xie et du xiie siècle, et se maintint depuis. »
    Ce sont pourtant des siècles chrétiens, le xie, le xne, le
 xme sièe'e et ceux qui les ont suivis !
    L'auteur de la Visite au Salon est dur « pour le Deam-
 « bulatorium; sa dénomination, dit-il, devrait suffire à le
 « faire rejeter. On ne se promène pas dans les églises,
  « surtout autour du sanctuaire. »
    Il est vrai; mais on y circule, on y fait des processions.
    Avec ce fier raisonnement, la dénomination du chœur
 devrait suffire pour le faire rejeter de nos églises. On n'y
 danse pas, surtout à l'entrée du sanctuaire. « Le chœur
  « (chorus) a pris son nom de chorea, danse. » Ce n'est pas
 moi qui le dit ; c'est Durand, le savant évêque de Mende,
  dans son Ralional, t. I, p. 21.
    Le Deambulatorium! mais pour la province lyonnaise
" c'est une tradition locale qui devait lui être particulière-
*
  ment chère. C'est Cluny qui l'a inauguré; c'est Cluny
  surtout qui l'a mis en honneur. La légende antique le fait