Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
page suivante »
               WOTRE-DAME DE LA. PLAT1ÈRE.              43

ment ne voyaient pas celle déposition de très-bon œil; car
ce pouvait être pour elles un précédent dangereux. Le
pape fit sonder divers souverains, afin de savoir s'ils au-
raient pour agréable qu'il vînt tenir un concile dans leurs
États. Mais n'ayant obtenu que des réponses évasives,
même de la part de saint Louis, il résolut de se trans-
porter à Lyon, ville indépendante du roi de France et
soumise à-l'archevêque-et au chapitre. Il y arriva donc
vers le milieu de décembre 1244, accompagné de douze
cardinaux, et alla loger dans lé cloître des chanoines de
Saint-Just. Je n'entrerai pas dans les nombreux détails
des actes de ce concile, car je sorlirais-de mon sujet. Je
dirai seulement que, dans la sentence de déposition de
Frédéric II, on voit les considérants déjà influencés parle
développement des idées gallicanes. En effet, le titre de
la sentence porte qu'elle fut prononcée par le pape, en
présence du concile, sacro prœsente concilio , tandis que
les autres résolutions sont prises avec l'appj obation du
concile : ex communi approbatione concilii sancimus.
On peut donc présumer que les membres de l'assemblée
laissèrent faire, mais n'approuvèrent pas un acte qu'ils
trouvèrent exorbitant. (Colon. Hist. lût., Il, p. 273. -—
Dict. dethéolog., Concile de Lyon.—Fleury. Hist. ecclés.
XVII, p. 255. — Dict. des Conciles. — Poulin de Lu-
mina, p. 163.) Une étude sur ce sujet, dégagée de tout
esprit de parti, serait des plus intéressantes, à la condi-
tion cependant de bien se persuader que, s'il est contraire
à la justice et à la raison de juger les siècles passés au
point de vue de notre époque, il l'est également déjuger
notre époque au point de vue des siècles passés. Je ne
m'arrêterai pas davantage sur les travaux qui signalé-